Dans le Zen, un Mondo est un échange entre un disciple et son maître ( de Mon: question, et Do: réponse). Certains mondos sont célèbres et illustrent la transmission du zen « de mon âme à ton âme ». La réponse du maître, qui va au-delà de la question, prend parfois une forme énigmatique et déroutante au premier abord.

Je ne sais pas. Vous devez le comprendre par vous-même. Réfléchir est le mieux. Vous ne pourrez le savoir par des moyens extérieurs.

C'est un régime alimentaire surtout destiné à soigner les maladies. Une technique thérapeutique, pas une philosophie ni une religion.Moi aussi, je deviens parfois macrobiotique pour ma santé.

Les complications signifient ne pas avoir assez de sagesse. Quand on devient sage, on perd ses complications.Si vous voulez devenir profond, vous devez traverser vos complications.

Pendant zazen l'ego subjectif peut regarder l'ego objectif, et inversement.

Ce sont des décorations. Il est nécessaire de marquer le centre, un centre sacré, saint. Et puis il faut placer les kyosakus, et le pot à encens afin qu'il en émane un parfum délicat.

Vous devez embrasser les contradictions. Les Européens veulent faire des catégories. Je vous ai enseigné aujourd'hui parfois conquérir, parfois abandonner. Les deux sont très importants.

Il n'est pas nécessaire de devenir moine! Je n'ai jamais nié l'importance du travail et de la vie quotidienne.Chacun doit pouvoir gagner sa nourriture.

Il est plus efficace de pratiquer au coucher et au lever du soleil parce que les cellules du corps se modifient. Elles changent deux fois par jour.

En exerçant son attention dans la vie quotidienne, on peut rester concentré.

Vous devez d'abord résoudre vos propres souffrances, car si votre cerveau n'est pas dans sa condition normale, vous ne pouvez pas aider les autres.

Tout le monde a un mauvais karma. Vous avez, vous aussi, un mauvais karma. Le karma n'est pas seulement un. Il y a beaucoup de sortes de karma.

Le véritable ego seul comprend.

Oui, votre zazen influence tout le cosmos. Il en est de même si vous faites des gestes menaçants. La statue du Christ, la statue du Bouddha influencent, rendent calme.

Mais ku n'est pas la conscience du vide. Ku est l'existence sans noumène. J'existe, la table existe, la carotte existe dans la cuisine, mais elle n'a pas de noumène.

La plupart des gens ne connaissent le zen qu'à travers les livres, les arts martiaux, l'ikebana, ou chado (cérémonie du thé).

Tout est koan. Ce n'est pas du théâtre. Le Maître doit créer les questions : Qu'est-ce que ku, mu? Quelle est la nature originelle? Mais après cela devient du théâtre.

C'est impossible à sentir consciemment. C'est pourquoi les maîtres procèdent par paraboles, poèmes ou peintures. Pour la philosophie chinoise, la terre et moi-même avons la même racine.

Je ne sais pas!Il ne faut ni rechercher, ni vouloir le satori. Dogen insiste particulièrement sur ce point dans le Soto Zen le satori existe déjà en nous bien avant notre naissance.

L'individualité et un ego fort sont deux choses différentes. Revenir à sa propre originalité est très important : vous et moi ne sommes pas semblables. Vous n'êtes que vous.

Oui, les animaux vivent le vrai zen. Puisque les animaux sont comme cela, l'homme doit être en progrès par rapport à eux.

La discussion est nécessaire pour progresser. Les critiques personnelles sont mauvaises et même interdites.

Ici et maintenant. Il apparaît, tout le temps, à chaque instant, même pendant zazen... Il n'y a que dans le cercueil qu'il n'apparaît plus.

La conscience coïncide avec la vie. Les médecins japonais disent «Tout a une conscience, tout est conscience.

Lisez le livre de Dante, ou la Bible des chrétiens. C'est la même chose dans le bouddhisme.

Ce n'est pas l'habitude dans le Soto Zen. Mon Maître n'aimait pas beaucoup cela. Mais pendant zazen, certains le font. Dans la méditation indienne, on compte les respirations.

Non, ce n'est pas pareil.Karma égale action. Action de notre corps, de notre conscience, de nos paroles.

Regarder sa propre nature, regarder son satori. C'est un mot technique du zen Rinzaï. C'est le maître qui certifie le satori.

Dans la civilisation moderne, les gens ont besoin d'une base scientifique pour croire en un Etre suprême. Il y a trop de dieux, de bouddhas.

Il n'y a que les grands maîtres qui n'ont pas peur. Quand ils doivent mourir, ils meurent. Leur vie est consacrée à aider les autres.

L'engagement de faire zazen...Les préceptes changent de siècle en siècle; il y a cent, deux cents, mille, deux mille ans, maintenant, dans l'avenir, tout change.

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Voici quelques deux-cent mondos (questions-réponses) entre Maitre Taisen Deshimaru et ses disciples.


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